- le Cirque du Soleil. "Allegria". Moment de grâce et de poésie partagé à 4. Quel spectacle ! Quelle maîtrise. Et malgré tout la respiration retenue, le souffle coupé par certaines prestations. Puis le corps se détend, les éclats de rire fusent tant il y a de drôlerie, d'imagination débordante, hilarante. Nous avons quitté la salle encore portés par la vitalité, la musique, la joie et nous nous sommes faits la promesse de suivre chacun de leur passage à Paris.
- la Saint Nicolas et son lot de douceurs, de petits cadeaux. Pas de père fouettard, non, mais des encouragements pour Mlle A qui en a tant besoin.
Encore une quinzaine de jours avant un premier bilan avec la maîtresse. Ou pas. Je n'ai pas encore décidé. Trop agacée par le système de note qu'elle a mis en place. Des notes sur 20, parfois dures à encaisser (même si elles ne sont pas catastrophiques mais ahhhh les maths... qui demandent tant de temps à Mlle A). Et au bas des pages de calcul, la mention du rang de chaque enfant, en rouge, en gras. Je grince des dents quasiment chaque fin de semaine lorsque je signe à la droite du tampon "Signature des Parents" (et ce n'est rien par rapport à son père).
Les enfants sont déjà à fond dans la compétition comme en témoignent les remarques de certains de ses copains de classe. Quant aux parents, ils ont bien en tête les évaluations du mois de mai (merci le rapport du premier conseil d'école) et encouragent la maîtresse dans ce sens.
Ceci étant, nous sommes conscients des efforts qu'elle fournit depuis un mois en matière d'application et de comportement (dans le grand silence de la maîtresse dont nous n'entendons plus parler ce qui me sidère compte tenu de sa vision d'une année stérile pour notre fille dont elle nous assommait dès la fin septembre ; même silence de la part de la psy scolaire rencontrée avant les vacances de la Toussaint et qui devait passer quelques heures dans sa classe afin de l'observer ce qu'elle n'avait pas eu encore le temps, l'idée, de faire). Regrincement de dents.
Nous continuons donc à encourager et je bricole dans mon coin les moyens permettant à Mlle A d'avancer dans ses apprentissages avec intérêt et en cherchant à stimuler sa curiosité et son envie (la fameuse envie qui n'apparait pas en classe).
- le cours de dessin-peinture du samedi matin et ma relecture d'un post très intéressant d'Anaïs Massini sur l'enfant et la peinture et dont je dois ABSOLUMENT ME SOUVENIR car oh combien elle a raison et je ne veux plus voir ma petite fille frustrée, les larmes aux yeux, comme à la sortie des deux derniers cours (et par ma faute) :
" Quelques règles d’or :
- ne jamais demander à un enfant (ou un adulte) ce qu’il peint. On a le droit de peindre ce qu’on veut sans se justifier. Si un enfant souhaite me raconter ce qu’il est entrain de peindre, bien sûr je l’écoute, mais je ne fais aucun commentaire sur la ressemblance ou non avec la réalité. Il faut vraiment voir la peinture comme l’expression d’une intimité, et en respecter toute sa pudeur.
S’il y a plusieurs enfants, je les briefe avant de commencer, ils n’ont pas le droit de demander aux autres ce qu’ils sont entrain de faire, ils peuvent regarder, ils ont même le droit de penser que c’est moche, mais doivent se taire, leur jugement, il le gardent pour eux (interdit de dire : c’est pas comme ça qu’on fait!)… en revanche un compliment est toujours bienvenu!
Si tout le monde joue le jeu, et que l’adulte est bienveillant, alors tout le monde se sent à l’aise, et libre.
S’il y a plusieurs enfants, je les briefe avant de commencer, ils n’ont pas le droit de demander aux autres ce qu’ils sont entrain de faire, ils peuvent regarder, ils ont même le droit de penser que c’est moche, mais doivent se taire, leur jugement, il le gardent pour eux (interdit de dire : c’est pas comme ça qu’on fait!)… en revanche un compliment est toujours bienvenu!
Si tout le monde joue le jeu, et que l’adulte est bienveillant, alors tout le monde se sent à l’aise, et libre.
- je pars du principe qu’un enfant (ou un adulte) qui peint fait de toutes façons quelque chose de bien. Ça peut paraître simpliste, mais je dis toujours « c’est bien » ou à la rigueur « c’est très bien », mais jamais c’est génial / c’est super / c’est trop bien. Je pense que si l’on pose des expressions trop fortes sur ce qui se passe, on transforme ce moment de simplicité en un enjeu. L’enfant ayant spontanément le désir de bien faire, ce n’est pas la peine d’en rajouter. Puisqu’il veut bien faire (et chacun a sa façon et sa vision du bien faire) alors c’est bien, c’est tout, ça suffit.
- si l’enfant veut changer de feuille, il peut. Il a le droit de dire que son dessin est terminé même s’il n’a tracé qu’un trait. Seul son auteur sait quand il a terminé. Il n’est pas question de rentabiliser la peinture et le papier, il faut jouer le jeu.
- le moment de peinture est toujours limité dans le temps. Je préviens : on va peindre 1/2 heure, 1 heure. Et 10 minutes avant la fin, je demande à ce que l’on termine sa peinture.
- Enfin, j’interdis (dans la mesure du possible, ou alors j’exige le silence) à quelqu’adulte que ce soit d’assister à ce moment-là. Les seuls adultes autorisés sont ceux qui peignent avec les enfants, en respectant exactement les mêmes règles qu’eux. Les adultes ne se rendent pas compte de la portée de certaines de leurs paroles en présence des enfants, encore plus quand ils sont entrain de dessiner ou de peindre. Je me souviens qu’au début de mes expériences d’atelier, une maman était venue voir ce qu’avait fait sa fille à la fin de la séance, et lui avait demandé ce qu’elle avait peint. La petite fille avait désigné plusieurs créatures, des grenouilles, des poissons et des têtards, sa mère s’était soudainement exclamée, sur un ton amusé : « n’importe quoi! on dirait des spermatozoïdes! ». Et la petite s’était recroquevillée de honte. Elle n’a plus osé peindre ce qu’elle voulait pendant plusieurs séances. Depuis cet épisode-là j’ai interdit l’accès de ces ateliers aux adultes. Les parents pouvaient voir les dessins de leurs enfants, mais sur RV et sans les enfants.
Je pars du principe qu’une peinture est l’expression d’un moment, d’un instant précis. À la fin de l’atelier, les peintures sont rangées dans un carton, mais jamais exposées, ni accrochées, juste archivées. On ne peint pas pour décorer la maison des parents ou de ses grands-parents, mais pour exprimer un moment, une idée. Sauf formulation, don ou demande expresse de l’enfant, je n’accroche jamais leurs peintures au mur. Cet aspect-là est très important pour mettre l’enfant en confiance, il doit pouvoir se sentir libre de peindre ce qu’il veut sans risquer de voir exposer aux yeux de tous ce qu’il aurait voulu garder pour lui. Les enfants on parfois besoin de peindre des choses qui ne les mettent pas forcément à l’aise vis à vis de leurs proches (je me souviens d’une jeune fille qui peignait des animaux qui saignaient et me demandait de ranger ses peintures au fur et à mesure, elle-même ne souhaitait plus les voir). Nous vivons aussi dans une société où tout ce que crée l’enfant est détaillé par les adultes, je suis contre les concours de dessins qui mettent en compétition ce qui à mon sens ne peut être mis en compétition, c’est comme si on faisait un concours du meilleur enfant, je trouve ça choquant. De la même façon que je ne supporte pas les analyses de dessins, je trouve ça intrusif et totalement déplacé. De quel droit peut-on parler à la place de l’enfant et dire : s’il a peint une montagne c’est parce qu’il a un obstacle à franchir? Pourquoi un enfant ne pourrait-il pas peindre une montagne simplement parce que c’est son désir de peindre au moment où il peint?!!! Ces idées-là ont mis du temps à cheminer pour moi, notamment en tant que parent, mais ça valait la peine d’essayer, on voit parfois son enfant représenter des choses qui ne nous plaisent pas, qu’on trouve moches ou déplacées (parfois ils ont besoin d’écrire des gros mots, (pré-ados surtout), il est important de laisser faire si ça arrive, une fois que c’est fait… ce n’est plus à faire!); à l’inverse, on peut admirer une peinture, mais ça reste selon nos critères d’appréciation, notre goût, et ce ne sont pas des raisons pour s’emparer de la création de son enfant. Dans tous les cas, il faut prendre sur soi et se rappeler qu’une peinture est un espace de liberté, et tout faire pour préserver cet espace.
Je pars du principe qu’une peinture est l’expression d’un moment, d’un instant précis. À la fin de l’atelier, les peintures sont rangées dans un carton, mais jamais exposées, ni accrochées, juste archivées. On ne peint pas pour décorer la maison des parents ou de ses grands-parents, mais pour exprimer un moment, une idée. Sauf formulation, don ou demande expresse de l’enfant, je n’accroche jamais leurs peintures au mur. Cet aspect-là est très important pour mettre l’enfant en confiance, il doit pouvoir se sentir libre de peindre ce qu’il veut sans risquer de voir exposer aux yeux de tous ce qu’il aurait voulu garder pour lui. Les enfants on parfois besoin de peindre des choses qui ne les mettent pas forcément à l’aise vis à vis de leurs proches (je me souviens d’une jeune fille qui peignait des animaux qui saignaient et me demandait de ranger ses peintures au fur et à mesure, elle-même ne souhaitait plus les voir). Nous vivons aussi dans une société où tout ce que crée l’enfant est détaillé par les adultes, je suis contre les concours de dessins qui mettent en compétition ce qui à mon sens ne peut être mis en compétition, c’est comme si on faisait un concours du meilleur enfant, je trouve ça choquant. De la même façon que je ne supporte pas les analyses de dessins, je trouve ça intrusif et totalement déplacé. De quel droit peut-on parler à la place de l’enfant et dire : s’il a peint une montagne c’est parce qu’il a un obstacle à franchir? Pourquoi un enfant ne pourrait-il pas peindre une montagne simplement parce que c’est son désir de peindre au moment où il peint?!!! Ces idées-là ont mis du temps à cheminer pour moi, notamment en tant que parent, mais ça valait la peine d’essayer, on voit parfois son enfant représenter des choses qui ne nous plaisent pas, qu’on trouve moches ou déplacées (parfois ils ont besoin d’écrire des gros mots, (pré-ados surtout), il est important de laisser faire si ça arrive, une fois que c’est fait… ce n’est plus à faire!); à l’inverse, on peut admirer une peinture, mais ça reste selon nos critères d’appréciation, notre goût, et ce ne sont pas des raisons pour s’emparer de la création de son enfant. Dans tous les cas, il faut prendre sur soi et se rappeler qu’une peinture est un espace de liberté, et tout faire pour préserver cet espace.
- la promesse du sapin pour ce week-end et la collection de livres de Noël et d'hiver enfin ressortie.
Et sinon, c'est le moment de :
- réserver des billets coupe-file pour aller patiner dans un endroit encore plus exceptionnel, je trouve, que le premier étage de la tour Eiffel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire